'Centifolia' peut-être maxima...***

Les cent-feuilles ou centifolia regroupent ces rosiers anciens aux nombreux pétales. Voici un petit récit concernant les roses oubliées et notamment les cent-feuilles dans Le Journal des Roses de 1885:

"Le rosier 'Cent-Feuilles' ou rose chou est une de nos plus anciennes connaissances, on en trouve encore beaucoup dans les jardins, surtout dans les campagnes, et principalement le 'Cent-feuilles' ordinaire, qui pousse à peu près partout, n'importe à quelle exposition, grâce à la facilité qu'il a de se reproduire de drageons." 

Lieu de la découverte de ce rosier: une ruine en Seine et Marne.

Un grillage borde l'ancien jardin et des drageons (jeunes pieds issus des racines traçantes) se font la malle sur le trottoir. 

Depuis, il me remplit de bonheur ce vigoureux rosier. Chez nous, il mesure plus de deux mètres, se pare de dizaines de fleurs au parfum exquis de roses anciennes et de crème Nivéa (si, si!)!!!

autre allusion dans Le Journal des Roses de 1909:

"La rose cabuche ou cabusse ou cabus que l'on désignait en Angleterre sous le nom de rose-chou, tire son nom des choux et des laitues pommées. C'est une allusion à la forme de cette rose très double si commune autrefois et que l'on ne rencontre plus guère que dans les anciens jardins. Elle appartient au groupe dit des roses à 'Centfeuilles', précisément en raison de l'abondance des pétales (feuilles) dont sont formées ses fleurs. La célèbre rose des peintres, qui figure dans tous les tableaux de fleurs des maîtres anciens est une rose Centfeuilles."

'Centifolia Cristata' ou 'Chapeau de Napoléon' **

Kirsch, 1827, introduit en France par Vibert en 1828.

Un centifolia dont le principal attrait réside dans le fait que les boutons ont cette particularité de ressembler à un tricorne, d'où ce surnom. La rose est belle, le parfum est très bon. Moins de vigueur que chez mes autres cent-feuilles.

Ce blog est dédié aux roses que je cultive, que je découvre au fil de nos balades dans des roseraies ou dans les jardins de particuliers. Je suis toujours à la recherche de spécimens rares, anciens, oubliés. Nos cimetières et nos vieux jardins regorgent de variétés dignes d'intérêt. Et même si leur floraison est unique, ces anciens ont un charme incroyable, une grande vigueur et ne connaissent pas les maladies. Alors, pourquoi s'en priver?